Pourquoi l'assurance auto d'un jeune conducteur coûte-t-elle si cher ?
S'assurer en tant que jeune conducteur : une route parsemée d’embûches
Les accidents de la route, première cause de mortalité chez les jeunes
Les jeunes conducteurs sont particulièrement touchés par la mortalité routière. Le risque est d’autant plus grand durant les 500 premiers kilomètres suivant l’obtention du permis comme le révèle Béatrice Najean-Lenorman, directrice des risques automobiles des particuliers chez Allianz France. Entre 2012 et 2016, 59 % des conducteurs novices tués avaient entre 18 et 24 ans et 72 % étaient présumés responsables d’un accident mortel, selon l’ONISR.
La probabilité d’être impliqué dans un accident mortel est multiplié par deux pour un jeune conducteur. Ces derniers sous-estiment les dangers de la route et prennent de plus gros risques : excès de vitesse, conduite sous l’emprise d’alcool et/ou de stupéfiant...
A l’excès de confiance s’ajoute l’inexpérience de la conduite la nuit, alors que c'est le plus souvent en soirée le weekend que les jeunes conducteurs utilisent leur voiture. Plus de la moitié des accidents mortels chez les jeunes se produisent la nuit, selon l’ONISR.
Les principales causes d’accident chez les jeunes conducteurs
1/ Jeune conducteur et excès de vitesse
La vitesse excessive est la première cause de mortalité sur les routes. Ce sont principalement les jeunes automobilistes de 18 à 34 ans qui sont les plus adeptes de la vitesse. Selon une enquête réalisée par le-jeune-conducteur.com, 63 % des jeunes interrogés admettent dépasser souvent les limitations de vitesse autorisées. Une prise de risques importante car les accidents qui s’ensuivent peuvent être particulièrement violents. 45% des accidents mortels causés par les jeunes conducteurs sont liés à la vitesse (source ONISR).
2/ Les accidents sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants
La part de conducteurs alcoolisés est très forte chez les jeunes conducteurs, ils représentent 1/4 des conducteurs alcoolisés dans les accidents mortels. Une part encore plus importante lorsqu’il s’agit de la prise de drogue. Parmi les 18-24 ans impliqués dans un accident mortel, 24 % étaient alcoolisés et 20 % ont été contrôlés positif à au moins un stupéfiant.
Allongement du temps de réaction, perte de vigilance, la conduite sous l’emprise d’alcool peut avoir des conséquences dramatiques. Combinée à la prise de stupéfiants, le risque d’accident mortel est même multiplié par 14 !
Alcool au volant ce que prévoit le Code de la route : les jeunes conducteurs sont soumis à un taux d’alcoolémie plus strict que les conducteurs expérimentés (0,2g / litre de sang contre 0,5g). Tout dépassement du seuil toléré est sanctionné par un retrait de 6 points, et par conséquent dans certains cas à la perte du permis probatoire. A noter que toute suspension du permis, ou d’accident sous emprise d’alcool ou de stupéfiant conduit généralement à la résiliation de l’assurance auto. 42% des jeunes avouent pourtant conduire parfois sous l’emprise de l’alcool (enquête avril 2017 par le-jeune-conducteur.com)
3/ Des jeunes addicts au téléphone même en conduisant
Première source de distraction au volant, le téléphone portable est en cause dans près d’1 accident sur 10. Envoi de SMS, appel, photo, consultation des réseaux sociaux ou des mails, nombreux sont les jeunes conducteurs à utiliser leur téléphone au volant. 57 % des 18-25 ans téléphonent ainsi en conduisant, et 63 % consultent et écrivent des sms. Or utiliser son téléphone en voiture triple le risque d’accident. Peu conscient du danger, 71 % des jeunes conducteurs déclarent ainsi téléphoner souvent au volant (source le-jeune-conducteur.com).
Ce que dit le Code de la route : l’utilisation d’un téléphone portable qu’il soit tenu en main, en kit main libre ou par oreillette est interdite. Seuls sont autorisés les systèmes intégrés au véhicule. En cas de contrôle par les forces de l’ordre, le conducteur risque une amende de 135 € et un retrait de 3 points sur le permis de conduire.
4/ Fatigue ou alcool, un risque d’accident similaire
La plupart des conducteurs sous-estiment les risques de la fatigue et de la somnolence au volant. Faute d’expérience, 65 % des jeunes conducteurs prennent le volant de nuit ou quand ils sont fatigués. Une prise de risque réelle quand on sait que la fatigue est la première cause de mortalité sur l’autoroute et qu’elle multiplie par 3 les probabilités d’avoir un accident. Plus de 17 heures d’éveil équivaut ainsi à une conduite avec un taux d’alcoolémie de 0,5 g par 100 ml de sang, selon une étude publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine.