Si un conflit vous oppose à votre assureur, et qu'aucun recours amiable ne permet de trouver un terrain d'entente, vous pouvez envisager une action en justice contre lui. Vers quelle juridiction vous tourner ? Faut-il faire appel à un avocat ?
Comparateur assurance auto
340€ d’économies en moyenne pour les mêmes garanties
Je compare les assurances100% gratuit, Sans engagement
Si un conflit vous oppose à votre assureur, et qu'aucun recours amiable ne permet de trouver un terrain d'entente, vous pouvez envisager une action en justice contre lui. Vers quelle juridiction vous tourner ? Faut-il faire appel à un avocat ?
Vous pouvez entrer en conflit avec votre compagnie d'assurance pour différentes raisons :
Avant d’envisager une action en justice contre votre compagnie d’assurance, vous devez préalablement tenter de trouver une solution amiable.
En effet, depuis le 1er avril 2015, le décret n° 2015-282 du 11 mars 2015 impose en préalable à toute requête ou assignation, que le demandeur prouve à l’appui de sa demande qu’il a tenté d’apporter – en vain – une solution amiable au litige qui l’oppose au défendeur.
Concrètement, pour un litige vous opposant à l’assureur avec lequel vous avez souscrit votre contrat d’assurance auto, vous devez donc prouver que vous avez successivement :
Quand ces voies de recours amiables n’ont pas permis de parvenir à trouver un terrain d’entente avec votre assureur, il ne vous reste plus qu’à intenter une action en justice contre lui pour obtenir gain de cause.
La juridiction compétente dépend du montant sur lequel porte le litige qui vous oppose à votre compagnie d’assurance :
D’un point de vue territorial, vous pouvez choisir parmi différentes juridictions :
Si vous envisagez de vous faire représenter par un avocat (lire ci-dessous), choisissez plutôt la juridiction de votre domicile. En effet dans ce cas, vous devrez choisir un avocat exerçant dans le ressort territorial de la juridiction compétente.
Si vous portez votre affaire devant une juridiction d'une autre région que celle de votre domicile, cela s’avèrera plus contraignant et plus onéreux en frais de déplacement pour le consulter.
Prendre un avocat pour défendre votre affaire peut rapidement s’avérer coûteux, selon les tarifs qu’il pratique et la complexité de votre affaire.
Vous ne serez obligé d’être représenté par un avocat que si votre litige relève de la compétence du tribunal de grande instance.
Devant les autres juridictions (juge de proximité et tribunal d’instance), la représentation par un avocat n’est pas obligatoire. Toutefois, soyez bien conscient que vous aurez face à vous une compagnie d’assurance qui bénéficie de ressources importantes. A la fois grâce à son personnel en interne (service juridique), qu’avec des avocats spécialisés et des moyens financiers sans commune mesure avec ceux d’un particulier… Dans la plupart des cas, il sera donc plus judicieux de faire appel à un avocat pour vous défendre !
A vous de bien évaluer l'importance du préjudice que vous cause le litige avec votre assureur, et vos chances de gagner...
Certains organismes publics proposent des consultations d'avocats gratuites, sur l'ensemble du territoire national :
L'accès à ces consultations gratuites peut être réservé aux personnes éligibles à l'aide juridictionnelle. Renseignez-vous avant de prendre rendez-vous.
Pour obtenir des conseils juridiques, pensez à mettre en oeuvre la garantie "protection juridique" que vous avez éventuellement souscrite :
Le délai de prescription est le laps de temps au-delà duquel vous ne pourrez plus intenter d’action en justice.
En matière d’assurance, le délai de prescription est de 2 ans, à compter du fait générateur du litige, c’est-à-dire l’événement qui a donné naissance au conflit avec votre assureur et qui motive votre décision de saisir la justice.
Ce délai peut être suspendu par certains actes de procédure, notamment la saisine du médiateur des assurances, avant l’introduction de votre requête en justice.
Entamer une procédure judiciaire n'est pas un acte anodin : les conséquences peuvent être lourdes. Alors ne vous lancez pas à la légère !
En effet, aux termes de l’article 700 du Code de procédure civile, chacune des parties au procès peut demander la condamnation de l’autre aux dépens.
Autrement dit, la partie perdante pourra, en plus de l’éventuelle indemnisation demandée à titre principal, être condamnée à payer les frais d’avocatde la partie gagnante, et éventuellement les frais d'expertise, contre-expertise, huissier...
En clair, si vous attaquez votre assureur en justice, et que vous obtenez gain de cause, vos frais d’avocat pourront être mis à la charge de la partie adverse. Et réciproquement bien sûr, si vous êtes débouté de votre demande.
En pratique, cette condamnation aux dépens n’est pas systématique, et dépend de l’appréciation souveraine des juridictions. Les juges font généralement preuve d’équité, en estimant le rapport de force économique entre les parties. Ainsi, même si vous êtes débouté de votre demande, mais que votre action en justice n’est pas considérée comme abusive, le juge pourra décider de ne pas vous condamner aux dépens.
Mais soyez prudent avant de vous lancer dans une procédure. S’il est de bon conseil, votre avocat saura vous exposer clairement vos chances de remporter le procès, mais aussi vous exposer les risques encourus.