Les Français préfèrent toujours le papier
Depuis son lancement en décembre 2014, l’appli e-constat-auto a connu un bon démarrage, et a totalisé au fil du temps :
- 170 000 téléchargements en avril 2015,
- 260 000 téléchargements en octobre,
- 300 000 téléchargements en décembre.
Mais bien que le taux d’équipement des Français en smartphones ne cesse d’augmenter, les vieux réflexes ont la vie dure ! Ainsi en l’espace d’un an, du 1er décembre 2014 au 1er décembre 2015, ce sont "seulement" 10 000 constats numériques qui ont été envoyés aux assureurs par le biais de cette appli. C’est peu, si l’on s’en réfère aux 5 millions de constats amiables version papier remplis pour l’année 2013 par exemple.
Freins psychologiques
Après de bons débuts, on constate donc un ralentissement du nombre de téléchargements, et un succès en demi-teinte un an après le lancement de l’application.
Plusieurs raisons expliquent que les automobilistes restent attachés au modèle traditionnel du constat version papier :
- le taux d’équipement des Français en smartphones, et en particulier des 40 millions d’automobilistes,
- le manque de connaissance de cette application par le grand public,
- les « vieux réflexes » qui font peut-être que même pour les conducteurs ayant téléchargé l’appli, ils ne pensent pas forcément à l’utiliser.
Une spécificité française ?
Même si le nombre de constats générés via l'application est assez faible (0,2% des constats envoyés aux compagnies d’assurance), il est encore un peu tôt pour en tirer de conclusions. Aux Pays-Bas par exemple, où ce procédé a été instauré en 2012, les constats électroniques représentent 5% des déclarations d'accidents.
Rappelons que comme son équivalent papier, l’e-constat auto n’a vocation qu’à déclarer les dégâts matériels, et non les dommages corporels qui pourraient être causés aux conducteurs et à leurs passagers.