Contester une indemnisation pour des dommages matériels

Contester une indemnisation pour des dommages corporels

Quand tout va bien, votre assureur empoche vos cotisations avec le sourire. En revanche, lorsqu’il s’agit de vous indemniser en cas d’accident grave, entraînant un handicap lourd et des pertes de revenus importantes, c’est la soupe à la grimace. Généralement, il se fait tirer l’oreille pour payer. C’est vrai pour les compagnies d’assurance, mais, plus surprenant encore, cela se vérifie également pour le fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) qui intervient lors d’un délit de fuite ou si le conducteur n’est pas assuré. Certains avocats spécialisés estiment même qu’en cas de dommages corporels, le Fonds de garantie est le pire des payeurs ! Pingrerie d’autant moins compréhensible qu’il fonctionne sur un principe de solidarité nationale, avec l’argent des assurés.

Défaut d'assurance, délit de fuite : les règles d'indemnisation

 

Ne pas compter sur l'expert de l'assurance pour défendre vos intérêts

Inutile de se voiler la face. En cas de dommages corporels, si vous voulez être correctement indemnisé après un grave accident de la route, vous ne pouvez faire confiance ni à votre assureur ni au Fonds de garantie. Voilà la vérité toute crue. Contrairement à une idée reçue, dans le processus d’indemnisation, l’expert de l’assurance n’est pas votre allié. Rétribué souvent exclusivement par les compagnies, il va s’ingénier à minorer le nombre de vos préjudices et leur niveau de gravité, noté sur une échelle de 0 à 7. Pourquoi ? Tout simplement pour réduire le montant de votre indemnisation. De combien ? La réponse varie considérablement suivant les personnes et les situations. Et les écarts peuvent s’avérer abyssaux. Avec des conséquences souvent dramatiques en termes financiers pour des familles déjà très éprouvées physiquement et psychologiquement. Car en matière de dommages corporels, les sommes en jeu se chiffrent par centaines de milliers d’euros, voire par millions. Maître Michel Benezra, avocat spécialisé en dommages corporels au barreau de Paris, évoque par exemple une cliente venue le consulter après une aggravation de son état de santé. Un accident de la circulation intervenu vingt-cinq ans auparavant l’avait laissée paraplégique. Au départ, son assureur lui proposait une indemnisation de 35 000 euros. Après d’âpres tractations, l’assureur lui a finalement accordé… 550 000 euros ! Un exemple qui illustre l’intérêt de négocier pied à pied. Mais ne vous y trompez pas. Dans cette histoire, l’assureur n’a pas fait de « cadeau » à la victime. Il a simplement reconnu son préjudice à sa juste valeur et l’a indemnisée en conséquence. Ce qu’il aurait dû et pu faire spontanément, sans l’intervention d’un professionnel du droit pour le rappeler à ses obligations.

Morale de l’histoire, en particulier en matière de dommage corporel, pour avoir une chance d’obtenir une juste réparation de votre préjudice, faites-vous accompagner dès la première heure par un spécialiste (expert d’assurés, médecin-conseil de recours indépendant, avocat…).

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Contester une indemnisation pour des dommages corporels