1. La carte grise coûtera plus cher en 2025

Certaines régions françaises ont déjà entrepris l'augmentation de la taxe régionale (Y1), composante principale du coût d'un certificat d'immatriculation. C'est notamment le cas de la Bourgogne-Franche-Comté, depuis juillet 2024 ou de l'Occitanie, depuis octobre 2024. D'autres, à l'image de la Normandie, attendront le 1er janvier pour revaloriser cette taxe qui, à l'heure actuelle, est plafonnée à 60 €.

Exclusivement perçue par les régions, elle vise principalement a leur apporter des fonds supplémentaires pour accompagner la transition écologique des territoires ou améliorer les infrastructures de transport durable.

En tant qu'automobiliste, cette hausse de quelques euros se multiplie par le nombre de chevaux fiscaux (CV) de votre futur véhicule. Pensez donc à prévoir un budget supplémentaire pour son immatriculation.

Attention !
De nombreuses régions accordaient jusqu'alors une exonération totale ou partielle de la taxe régionale pour les véhicules dits "propres" (véhicules hybrides, GPL et E85). À l'exception de la Corse, toutes ont désormais fait machine arrière obligeant les propriétaires à s'acquitter de la totalité de la taxe régionale. Les véhicules électriques sont quant à eux totalement exonérés, seuls les frais administratifs de 13,76 € restent à la charge des propriétaires.

2. Nouvelles villes, élargissement des zones et bannissement des Crit'Air 3 : les ZFE évoluent en 2025

Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) continueront de se multiplier en France en 2025.

Au 1er janvier, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants, soit 42 villes au total, devront restreindre la circulation des véhicules les plus polluants afin d'améliorer la qualité de l'air.

Celles où le dispositif est déjà en place vont un peu plus durcir le protocole de circulation, soit en élargissant le périmètre de la ZFE, comme c'est le cas à Saint-Étienne, soit en bannissant les véhicules classés Crit'Air 3 comme à Paris et Lyon.

En tant qu'automobiliste, vous avez tout intérêt à vous informer régulièrement sur les réglementations spécifiques à votre ville afin de vous épargner une contravention de 68 € (pour un véhicule léger) voire 135 € (pour un poids lourd) si vous conduisez dans une ZFE sans y être autorisé.

3. Ces nouvelles infractions détectées par les radars automatiques

Les quelques 4 000 radars automatiques qui longent les routes de France vont progressivement se doter de nouvelles fonctionnalités pour pouvoir détecter d'autres infractions au Code de la route en 2025 :

  • l'utilisation du téléphone au volant,
  • le non-port de la ceinture de sécurité,
  • le franchissement des lignes continues.

En plus d'être cumulatives, chacune de ces infractions relevées par un radar automatique vous coûtera 3 points et 135 € d'amende.

4. Acquisition d'un véhicule : ce qui va changer au 1er janvier

De nombreux dispositif vous permettent d'acquérir un nouveau véhicule à moindre coût. Toutefois leurs conditions vont être revues en 2025 :

  • La prime à la conversion, qui vous permet de bénéficier d'une aide pouvant aller jusqu'à 8 000 € pour l'achat d'un véhicule propre, disparaît complètement au 1er janvier. Si vous envisagez de changer de véhicule, vous avez tout intérêt à le faire avant le 31 décembre 2024.
  • Le leasing social, dont la première édition 2024 a permis à 50 000 bénéficiaires de pouvoir prétendre à un véhicule électrique neuf à moins de 150 € par mois, sera reconduit en 2025 mais dans des conditions moins généreuses.
  • Le malus écologique évolue.
    - Le malus au poids concernera tous les véhicules hybrides rechargeables, indépendamment de leur autonomie en tout électrique, critère jusque-là pris en compte pour leur exonération.
    - Le barème du malus écologique ne devrait pas être abaissé en 2025. La taxation resterait donc applicable aux véhicules rejetant au moins 118 g de CO2 par kilomètre.
    - Quant à la possibilité d'un malus rétroactif sur les véhicules d'occasion, son application reste, pour le moment, conditionnée au vote du projet de loi de finances 2025.

Attention !
À partir du 1er janvier 2025, la recharge de votre véhicule électrique depuis une borne mise à disposition par votre employeur comptera désormais comme un avantage en nature à déclarer au fisc.

En 2025, roulez bien assuré !