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Assurer son enfant comme conducteur secondaire : l’option la plus courante

Si votre enfant utilise votre véhicule de façon occasionnelle, pour sortir le soir avec des amis ou pour faire du shopping le week-end, la meilleure alternative est de le déclarer comme conducteur secondaire auprès de votre assureur. Il figurera ainsi de manière nominative sur le contrat.

Cette option implique une légère hausse de cotisation mais offre de nombreux avantages :

  • votre enfant bénéficie des mêmes garanties que vous ;
  • il commence à se constituer son propre bonus ;
  • vous n'aurez pas de franchise supplémentaire à régler en cas de sinistre responsable.

Par contre, s'il est l'auteur d'un accident, vous serez concernés tous les deux par l'application du malus puisque le coefficient de réduction-majoration est lié au contrat de la voiture et non au conducteur au volant au moment de l'accident.

A noter ! Chaque assurance utilise son propre vocabulaire pour désigner un conducteur secondaire. Pour certains il peut s'agir d'un conducteur désigné au contrat et pour d'autres d'un jeune conducteur déclaré. Référez-vous à votre contrat pour savoir de quelle manière vous pouvez déclarer votre enfant conducteur novice.

Le prêt de volant : plus économique mais aussi plus risqué !

En fonction des assureurs, il peut être tentant de laisser conduire son enfant sans le déclarer nominativement grâce à l'autorisation de prêt de volant. Mais attention : cette possibilité est là pour vous offrir une certaine souplesse dans la gestion de votre automobile et non pour cacher à votre assureur un risque réel que représente la conduite de votre voiture par un conducteur inexpérimenté. Aussi, si votre enfant a vocation à conduire votre voiture de manière répétée, évitez de le considérer comme un conducteur occasionnel qui entre dans le cadre du prêt de volant.

Loin d'être la solution idéale pour faire des économies sur son assurance auto, le prêt de volant peut entraîner un certain nombre de désagréments :

  • en cas d'accident responsable, c'est comme toujours le conducteur principal qui subit le malus ;
  • le contrat peut prévoir une majoration de franchise en cas d'accident responsable causé par un jeune conducteur ;
  • des restrictions peuvent être imposées sur certaines garanties, limitant par exemple la prise en charge aux dommages causés à autrui (responsabilité civile).

En outre, si votre enfant n'est pas déclaré auprès de votre assureur, il ne gagne pas de bonus au fil du temps et sera toujours considéré comme un conducteur novice le jour où il voudra assurer sa première voiture.

Conducteur principal : la seule solution dans certains cas

Il est impératif de déclarer correctement qui est le conducteur principal et qui est le conducteur secondaire du véhicule. Si votre enfant est celui qui utilise le plus souvent votre voiture pour aller tous les jours à la fac ou au travail par exemple, il doit être déclaré comme conducteur principal et non secondaire, même si la carte grise est à votre nom. La loi est claire : c'est le conducteur qui utilise le plus régulièrement la voiture ou parcourt le plus de kilomètres à l'année avec celle-ci qui en est le conducteur principal. Cette déclaration aura forcément un impact sur le montant de l'assurance auto, mais c'est la seule option possible.

Les risques encourus en cas de fausse déclaration et de fraude à l'assurance

Assurer son enfant comme conducteur secondaire alors qu'il est en réalité le conducteur principal peut sembler être une manière tout à fait légale de faire des économies sur le prix de son assurance auto. Et pourtant ! Si vous déclarez votre enfant comme conducteur secondaire alors qu'il utilise votre voiture au quotidien vous risquez d'être poursuivi pour fraude à l'assurance. En cas de sinistre, l'assureur peut refuser de couvrir les dommages et demander le remboursement de toutes les sommes versées les deux années précédentes. En outre, vous pouvez faire l'objet d'une amende de 4500 €, d'une peine d'emprisonnement de 2 ans, de la confiscation du véhicule et d'une interdiction de conduire pendant 5 ans, dans le cadre de poursuites pénales.

En somme, assurer correctement un jeune conducteur est une démarche essentielle pour garantir sa sécurité et éviter des conséquences financières et légales lourdes en cas de sinistre. Il est donc primordial de prendre le temps de choisir la meilleure option d'assurance en tenant compte des spécificités de conduite de votre enfant.